La Commission européenne a estimé ce matin que des « progrès suffisants » avaient été effectués par le Royaume-Uni sur la première phase du Brexit, concernant les modalités de sortie du pays de l’UE. Dans un communiqué, l’instance européenne recommande au Conseil européen (réunion des chefs d’État et de gouvernement) d’en prendre acte pour valider l’accord trouvé entre les négociateurs européens et britanniques. Cette décision, prévue lors du Conseil européen des 14 et 15 décembre, permettra d’entamer la deuxième phase des négociations portant sur les futures relations entre l’UE et le Royaume-Uni.
Lundi, la Première ministre Theresa May avait échoué à conclure cet accord en raison d’une discorde avec son allié nord-irlandais, le Parti unioniste démocrate (PUD), sur le futur statut de l’Irlande du Nord. Le PUD s’opposait à ce que soit créé pour ce territoire un statut différent du reste du Royaume-Uni. L’accord garantit que le retrait du Royaume-Uni du marché unique et de l’Union douanière européenne s’appliquera de la même manière à l’lrlande du Nord. Mais il prévoit également d’éviter le recours à une « frontière dure » (terme employé dans l’accord), exigence posée par la République d’Irlande et l’UE.
Pour ouvrir la deuxième phase des négociations, l’UE et le Royaume-Uni devaient également se mettre d’accord sur le montant dont le pays aurait à s’acquitter en raison de ses engagements européens et sur le statut de leurs citoyens. L’accord ne mentionne pas un montant accepté par le Royaume-Uni, mais le pays s’engage à « honorer ses obligations financières ». Un porte-parole du gouvernement britannique a affirmé aujourd’hui auprès de l’AFP que le Royaume-Uni devra payer une somme estimée entre 40 et 45 milliards d’euros.
Les droits des 3 millions de citoyens européens vivant au Royaume-Uni et du million de citoyens britanniques vivant au sein de l’UE sont quant à eux garantis. Les droits des expatriés « resteront les mêmes après le Brexit », a affirmé le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ce matin en conférence de presse. Tous les expatriés européens souhaitant rester au Royaume-Uni devront demander un statut de résident, mais avec des formalités simplifiées.
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