Emmanuel Macron a accueilli hier son homologue israélien Benjamin Netanyahou à l’Élysée. Il l’a appelé à effectuer « un geste courageux envers les Palestiniens », comme « un gel de la colonisation », après l’annonce mercredi par le président américain Donald Trump de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par les États-Unis. Emmanuel Macron a de nouveau condamné la décision américaine, « contraire au droit international » selon lui.
Benjamin Netanyahou a rétorqué n’être pas « d’accord sur tout » avec la France. « Nous pourrons avancer vers la paix » dès que les Palestiniens « accepteront » que Jérusalem est la capitale d’Israël, a-t-il affirmé. Le dirigeant israélien était reçu aujourd’hui par l’ensemble des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne à Bruxelles, ainsi que par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. La Haute Représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, a déclaré que l’UE rejetait la décision de Donald Trump et qu’elle soutenait toujours une « solution à deux États » pour mettre fin au conflit israélo-palestinien, avec « Jérusalem comme capitale des deux ».
Depuis l’annonce de Donald Trump, des violences ont éclaté dans les territoires palestiniens, où quatre Palestiniens sont morts et plus de 1 100 personnes ont été blessées, selon un communiqué du ministère de la Santé palestinien samedi. L’organisation palestinienne du Hamas avait appelé jeudi à lancer « une nouvelle intifada ». Depuis, des dizaines de milliers de manifestants ont protesté contre la décision américaine dans les territoires palestiniens, mais aussi en Jordanie, au Liban ou en Turquie.
« Nous n’abandonnerons pas Jérusalem à la merci d’un État qui tue des enfants », a déclaré hier le président turc Recep Tayyip Erdogan à propos d’Israël. La veille, lors d’un entretien téléphonique, Emmanuel Macron lui avait pourtant demandé « d’éviter les répercussions négatives dans l’ensemble de la région et de contribuer à l’apaisement, pour redonner des perspectives à la paix ».
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