Le chef des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite en Iran, Mohammad Ali Jafari, a annoncé hier « la fin de la sédition » dans le pays, alors que depuis la semaine dernière des manifestations contre la situation économique, la corruption et le régime se sont déroulées dans une quarantaine de villes.
Mohammad Ali Jafari a accusé les Moudjahidine du peuple, une formation d’opposition au régime en exil, d’être à l’origine des contestations. Plusieurs dizaines de membres de l’organisation ont manifesté aujourd’hui à Paris, où est basée la dirigeante du mouvement, pour soutenir les rassemblements contre le régime en Iran. Le président iranien Hassan Rohani avait demandé mardi à Emmanuel Macron d’agir contre cette organisation qu’il qualifie de « terroriste ».
Les manifestations de protestation en Iran ont connu une accalmie depuis mardi, mais plusieurs appels à d’autres rassemblements pour ce soir et demain, jour de prière en Iran, circulent sur les réseaux sociaux. « Le message principal est passé, maintenant les manifestants attendent une réponse du gouvernement », affirme à Brief.me Bernard Hourcade, directeur de recherche émérite au CNRS et spécialiste de l’Iran. Des rassemblements favorables au régime se sont également déroulées hier et aujourd’hui dans plusieurs villes d’Iran.
Le mouvement de contestation a débuté jeudi dernier à Mechhed, la deuxième ville du pays, avant de se répandre principalement dans des villes de province. Au moins 21 personnes sont mortes, dont un policier, selon les autorités iraniennes. Le dernier bilan partagé mardi par le sous-préfet de Téhéran fait état d’au moins 450 personnes arrêtées dans la capitale.
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