Plusieurs femmes, parmi lesquelles l’actrice Catherine Deneuve, l’éditrice Joëlle Losfeld et l’auteure Catherine Millet, dénoncent dans une tribune publiée par Le Monde une dérive puritaine [€] découlant de la libération de la parole des femmes victimes de violences sexuelles symbolisée par le hashtag « balancetonporc ».
« Cette fièvre à envoyer les “porcs” à l’abattoir, loin d’aider les femmes à s’autonomiser, sert en réalité les intérêts des ennemis de la liberté sexuelle, des extrémistes religieux, des pires réactionnaires et de ceux qui estiment, au nom d’une conception substantielle du bien et de la morale victorienne qui va avec, que les femmes sont des êtres “à part”, des enfants à visage d’adulte, réclamant d’être protégées. […] Nous pensons que la liberté de dire non à une proposition sexuelle ne va pas sans la liberté d’importuner. Et nous considérons qu’il faut savoir répondre à cette liberté d’importuner autrement qu’en s’enfermant dans le rôle de la proie. »
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