La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang, en Corée du Sud, a eu lieu ce matin, en présence de la sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Les athlètes des deux Corée ont défilé sous une bannière unique. Guy Taillefer, éditorialiste du quotidien canadien Le Devoir, estime que ce rapprochement est loin de faire l’unanimité en Corée du Sud.
« Ce fragile réchauffement place le président sud-coréen dans une situation délicate. D’abord sur le plan géostratégique, vu ses alliances. Ensuite sur le plan intérieur, où la presse de droite vocifère que Moon Jae-in a fait trop de concessions (la formation d’une équipe unifiée de hockey féminin a beaucoup choqué). S’il y a fossé politique, le débat révèle du reste un fossé générationnel : la réunification n’est tout simplement pas un idéal pour la jeunesse sud-coréenne qui, aux prises avec le chômage et la précarité, en redoute l’impact économique. Une jeunesse qui, de fait, n’a jamais connu qu’une péninsule séparée. D’où le plaidoyer du président, non pas pour une illusoire réunification politique, mais pour le développement de collaborations. » Guy Taillefer
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