10 février 2018

On revient au début

Le statut de la Corse

Emmanuel Macron s’est déplacé cette semaine en Corse, où il a rendu hommage au préfet Claude Érignac, assassiné il y a 20 ans à Ajaccio. Il s’est opposé mercredi au statut de résident et à la co-officialité de la langue corse. Ces mesures sont réclamées par la coalition nationaliste qui a remporté les élections territoriales du 10 décembre. Le président de la République s’est toutefois prononcé en faveur de l’inscription de la singularité de la Corse dans la Constitution.


À l’origine

Après quatre siècles sous la domination de la République de Gênes, la Corse mène à partir de 1730 l’une des premières guerres d’indépendance modernes, qui aboutit à la proclamation en 1755 de la République corse, un État indépendant doté d’une constitution démocratique inspirée par les idées des Lumières. Incapable de reprendre le contrôle du territoire, Gênes demande en 1768 à la France de reconquérir l’île et de la lui restituer moyennant finances. La Corse est soumise militairement l’année suivante par les armées de Louis XV. Gênes n’étant pas en mesure d’acquitter sa dette, l’île passe sous domination française. En 1789, l’Assemblée constituante fait officiellement de la Corse un département français.

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