Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a présenté hier le projet de réforme du gouvernement concernant le baccalauréat, qui prévoit que 40 % de la note finale soit évaluée en contrôle continu. Le sociologue et spécialiste de l’éducation François Dubet, interrogé sur France Inter, met en garde contre le poids de la notoriété des établissements dans la note.
« Il y a des problèmes techniques dans cette réforme : le contrôle continu en est un. D’abord, il faut rappeler que l’objectivité de l’épreuve anonyme n’est pas garantie. Si vous notez les élèves localement, vous créez une norme locale. Et comme la norme locale ne sera pas la même au lycée Henri-IV et dans un lycée de la banlieue nord de Paris, vous risquez d’avoir des diversités telles que seule la réputation du lycée fasse la différence. Donc il faudra trouver des systèmes qui permettent d’harmoniser le contrôle continu. Autrement, c’est le règne de la réputation et c’est encore pire que le système que nous avons. » François Dubet
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