24 mars 2018

On revient au début

L’Égypte depuis le « Printemps arabe »

Le premier tour de l’élection présidentielle égyptienne se tiendra de lundi à mercredi. Le chef de l’État sortant, Abdel Fattah al-Sissi, est candidat à sa succession et affrontera un seul adversaire, Moussa Mostafa Moussa, qui s’est déclaré juste avant la clôture des inscriptions alors qu’il avait jusque là soutenu la réélection du président. Après la démission de son président Hosni Moubarak en 2011, pendant la série des révolutions populaires du « Printemps arabe », l’Égypte est passée d’un sursaut démocratique au retour d’un pouvoir autoritaire.


À l’origine

Indépendante depuis 1922, l’Égypte devient une République en 1953 après un coup d’État militaire. Tous les chefs d’État sont issus de l’armée et les élections présidentielles se déroulent avec un candidat unique, à l’exception de celle de 2005 à laquelle participent trois candidats. Élu en 1981, Hosni Moubarak dirige l’Égypte de manière autoritaire pendant 29 ans. En 2011, après le succès de la révolution tunisienne, une première manifestation a lieu place Tahrir au Caire le 25 janvier pour réclamer « pain, liberté et justice sociale » et le départ de Hosni Moubarak. En février, le président quitte le pouvoir après 18 jours de manifestations et transmet le pouvoir à l’armée. Les Égyptiens approuvent par référendum le mois suivant une réforme de la Constitution qui prévoit une transition rapide vers un pouvoir civil élu.

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