Libération a révélé aujourd’hui que les renseignements français étaient informés de la poursuite des activités de l’entreprise Lafarge en Syrie après la conquête par le groupe État islamique d’une zone où elle possédait une usine. Christophe Israël, directeur adjoint de la rédaction, se demande si l’État savait que Lafarge risquait ainsi de contribuer au financement de l’organisation djihadiste.
« Il serait naïf de croire que le groupe industriel ait cherché à maintenir son activité industrielle sans l’aval des services secrets. […] L’usine en question était précieuse pour le renseignement de terrain, comme le prouvent les 33 rendez-vous entre le directeur de la sécurité de Lafarge et les diverses officines françaises. […] Il est moins naïf de s’interroger sur la connaissance par l’État du financement du groupe terroriste activement combattu par la France au sein d’une coalition internationale. Tous les moyens étaient-ils bons pour maintenir active une usine transformée en source des services secrets ? » Christophe Israël
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