L’Académie suédoise a annoncé vendredi le report du prix Nobel de littérature 2018 après des accusations de viols et d’agressions sexuelles contre le mari d’une académicienne. Un travail important attend l’institution pour restaurer la confiance avant la désignation du prochain lauréat, estime Alexandra Schwartz, journaliste pour l’hebdomadaire américain The New Yorker.
« Cet événement nous rappelle que derrière le rideau mystique du Nobel se trouve un petit groupe de Suédois faillibles, assez homogène, qui ont pris l’initiative d’arbitrer toute la littérature mondiale. […] Il n’y a rien de normatif ou de définitif au sujet du prix Nobel et de ses lauréats. Rien ne garantit que les choix de l’Académie suédoise résisteront à l’épreuve du temps. Mais nous le savions déjà. Ce qui rend le prix pertinent, c’est notre conviction qu’il l’est. Le scandale de l’académie nous rappelle qu’elle ne doit sa légitimité qu’à nous, lecteurs. Le prix ne compte que si nous nous y intéressons et, sur ce front, l’académie aura beaucoup à faire pour convaincre avant 2019. » Alexandra Schwartz
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