Emmanuel Macron a annoncé mardi des mesures à destination des quartiers défavorisés, mais a déclaré qu’il « n’est plus possible d’annoncer des plans banlieues », estimant qu’il était temps de « changer de méthode ». Les premiers plans à destination des banlieues sont nés à la fin des années 1970, pour remédier aux problèmes accumulés au sein des grands ensembles construits à partir des années 1950. Ils sont à l’origine d’une politique de la ville dédiée à la réduction des inégalités sur le territoire français.
La politique de la ville rassemble les actions entreprises par l’État pour réduire les inégalités entre certains quartiers, où s’accumulent des difficultés sociales et économiques, et le reste du territoire. Comme le décrivait en 2002 la Cour des comptes, l’organisme chargé de contrôler la régularité des comptes publics, dans un rapport consacré à la politique de la ville, son action s’est « étendue » en raison de « l’aggravation de la crise des zones urbaines » à partir des années 1980. La politique de la ville relève ainsi à la fois de l’aménagement urbain, de l’action sociale, de l’éducation, de la prévention de la délinquance, de la sécurité, du développement économique et de l’emploi. Elle fait donc l’objet d’une action interministérielle. En 1990, après des émeutes à Vaulx-en-Velin, près de Lyon, le président François Mitterrand crée un ministère de la Ville, dont les attributions sont régulièrement revues. Elles sont prises en charge depuis 2017 par le ministère de la Cohésion des territoires.
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