Face à la liesse populaire associée à la victoire des joueurs de l’équipe de France de football hier, lors de la finale de la Coupe du monde, le chroniqueur Daniel Schneidermann estime dans Libération qu’il est difficile de faire accepter l’indifférence à ce sport et à cette compétition.
« L’indifférence au foot, le saviez-vous, serait une manifestation de mépris de classe, étant entendu que le supporteur de foot est ontologiquement un prolétaire, même quand il s’appelle Emmanuel Macron, Mick Jagger, ou tous les députés qui se sont filmés, exultant, dans les jardins de l’Assemblée. […] Rester indifférent aux joies du foot en pleine compétition mondiale donne une vague idée de l’existence d’un dissident dans un pays totalitaire. Car le supporteur de foot ne se contente pas de savourer la joie d’oublier le reste du monde (les licenciements, les réfugiés, etc.). Il a la joie partageuse, et susceptible. Ne pas partager sa joie est suspect. La moquer, c’est l’offenser, lui. » Daniel Schneidermann
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