8 septembre 2018

On revient au début

La défense de l’écologie sur le plan politique

L’Élysée a annoncé mardi la nomination de François de Rugy au poste de ministre de la Transition écologique en remplacement de Nicolas Hulot, qui a présenté sa démission fin août. Le premier s’est investi dans plusieurs partis écologiques depuis son entrée dans la vie politique, tandis que le second a longtemps tenté de peser sur les décisions politiques en matière d’environnement par le biais du secteur associatif avant de devenir ministre. L’écologie s’est imposée dans le débat politique en France à partir des années 1970 à travers la création d’un ministère dédié, la présence de partis politiques et de candidats écologistes lors des élections.


À l’origine

Les préoccupations écologistes émergent au cours des années 1960, avec les premières alertes scientifiques sur les dangers menaçant l’environnement, les premières catastrophes écologiques et l’idéal de retour à la nature développé dans le sillage des mouvements de contestation de 1968. L’ouvrage « Le Printemps silencieux », publié en 1962 par la scientifique américaine Rachel Carson, démontre l’impact des pesticides sur la mortalité des oiseaux. La remise en question des produits chimiques utilisés dans l’agriculture donne lieu à des mobilisations et à la création, en 1970, de l’Agence américaine de protection de l’environnement. En 1967, la France connaît sa première marée noire, après l’échouage du pétrolier Torrey Canyon au sud-ouest des côtes britanniques. En 1971, la lutte de paysans du Larzac, en Aveyron, contre l’extension d’un camp militaire devant mener à leur expropriation, est soutenue par des dizaines de milliers de citoyens qui créent des comités et participent à des rassemblements sur place.

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