Qu’a décidé le Conseil d’État ?
Le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative, a condamné hier l’État à verser 15 000 euros à un fils de harki, un musulman d’Algérie ayant combattu aux côtés de l’armée française pendant la guerre d’Algérie, au titre des « préjudices matériels et moraux » qu’il a subis entre 1963 et 1975. Né en 1963 dans le camp Joffre, à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), l’un des sept camps de transit où ont été accueillis les harkis rapatriés en France, il avait été transféré l’année suivante dans le camp de Bias (Lot-et-Garonne) et y avait passé son enfance, jusqu’en 1975. Les conditions dans lesquelles il a vécu ces 12 années, qualifiées d’« indignes » par le Conseil d’État, ont nécessité par la suite un accompagnement médico-psychosocial. Cet homme s’était pourvu devant le Conseil d’État après le rejet de sa demande de réparation d’un million d’euros en première instance en 2014, puis en appel en 2017.
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