Le journaliste saoudien Jamal Khashoggi a disparu il y a près de deux semaines, après s’être rendu au consulat de son pays à Istanbul (Turquie). La chroniqueuse du Washington Post Anne Applebaum rapproche cette affaire des meurtres de journalistes ayant dénoncé les mensonges et la corruption des dirigeants de leur pays, comme la Russe Anna Politkovskaïa en 2006 ou le Slovaque Jan Kuciak en février. Selon elle, les journalistes ont plus d’écho avec Internet, mais ils sont aussi plus en danger.
« L’Union soviétique – ou l’Arabie saoudite avant Internet – pouvait efficacement réduire au silence un critique par la censure ou l’exil. Quelqu’un comme Politkovskaïa n’aurait pas eu d’importance à l’époque, parce que personne en URSS n’aurait pu facilement lire ce qu’elle écrivait. En dehors de son pays, quelqu’un comme Khashoggi aurait eu peu d’influence avant l’ère d’Internet. Mais en 2018, tout ce qu’il écrivait était accessible à n’importe quel citoyen saoudien muni d’un smartphone. […] Parce que nous vivons maintenant dans un réseau mondial d’information, la mort d’un seul journaliste peut effrayer tous les autres. » Anne Applebaum
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