Emmanuel Macron a déclenché une polémique mercredi en jugeant « légitime » de rendre hommage au « grand soldat » qu’était Philippe Pétain durant la Première Guerre mondiale, bien qu’il ait « conduit à des choix funestes pendant la Deuxième ». Le maréchal Pétain, reconnu coupable d’indignité nationale lors d’un procès en 1945, ne sera finalement pas cité lors de la cérémonie d’hommage prévue aujourd’hui aux Invalides. Le crime d’indignité nationale a été institué par une ordonnance du 26 août 1944, afin de sanctionner les Français ayant collaboré avec l’occupant allemand ou publié des articles de propagande raciste. Le condamné, soumis à une peine de dégradation nationale, perdait son droit de vote. Il était exclu de la fonction publique et de certaines professions (chef d’entreprise, avocat, etc.). Une loi d’amnistie adoptée en 1951 y a mis fin. 100 000 personnes ont été condamnées, selon un rapport parlementaire de 2015 consacré au sujet. Cette même année, Manuel Valls, alors Premier ministre, a souhaité une « réflexion » sur le rétablissement de l’indignité nationale pour sanctionner les djihadistes, qui n’a pas abouti.
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