17 novembre 2018

On revient au début

La guerre au Yémen

Le Yémen est en proie à une guerre civile depuis quatre ans. Elle a débuté avec la rébellion du mouvement houthi et a donné lieu à l’intervention de l’Arabie saoudite, soutenue par une coalition internationale. Ce conflit a créé les conditions de la « pire crise humanitaire au monde », selon l’ONU. Mercredi, la coalition internationale a suspendu son offensive sur la ville portuaire d’Hodeïda, dans l’ouest du pays.


À l’origine

Situé dans le sud-ouest de la péninsule Arabique, le Yémen est un pays unifié depuis 1990. Le nord-ouest a été sous domination de l’Empire ottoman jusqu’en 1918, avant de devenir un imamat (monarchie dirigée par un imam, chef religieux et politique musulman), puis la République arabe du Yémen, dit Yémen du Nord. Le sud-est était une colonie britannique, devenue en 1967 la République démocratique populaire du Yémen, un État communiste, dit Yémen du Sud. Composé de plusieurs tribus, le Yémen compte actuellement 27 millions d’habitants selon des estimations de l’ONU. La majorité sont des musulmans sunnites, tandis que 42 % appartiennent au courant zaydite, une branche minoritaire de l’islam chiite, selon The Gulf/2000 Project, un projet de recherche sur les pays du Golfe persique financé notamment par l’Université de Columbia aux États-Unis. Les zaydites ont dirigé le nord-ouest du pays jusqu’en 1962. Parmi eux, un clan, les Houthis, a fondé en 1992 un mouvement cherchant à promouvoir les revendications culturelles des zaydites, marginalisés dans la société yéménite.

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