L’éditorialiste politique de France Inter Thomas Legrand juge que le mouvement des « Gilets jaunes » auquel le gouvernement est confronté depuis samedi est la conséquence d’un affaiblissement des corps intermédiaires, comme les syndicats, que l’exécutif a contribué à entretenir.
« Rien ne pourra sortir de positif de ce mouvement si une structure n’émerge pas. Le problème, c’est que son intérêt aux yeux des participants est justement sa spontanéité, son absence de cadre. Mais sans représentant identifié, mandaté ou légitime, ce sera au mieux un épuisement éparpillé, au pire la violence et l’impopularité. C’est là que l’on se rend compte que des syndicats forts, des partis respectés nous manquent. […] À privilégier les relations directes peuple-président, à préférer au mieux la pédagogie et au pire la communication plutôt que la négociation, à se passer de la raffinerie des corps intermédiaires, c’est-à-dire du tri, de la hiérarchisation, de la rationalisation de la colère, on obtient une marée jaune de colère brute et négative. » Thomas Legrand
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