Carlos Ghosn, PDG de Renault, dont l’État français est le premier actionnaire, également dirigeant des conseils d’administration de Nissan et Mitsubishi Motors, a été arrêté hier au Japon en raison de soupçons de manipulation financière. L’éditorialiste de Bloomberg David Fickling estime que cette affaire fait éclater les tensions qui existaient au sein de l’alliance automobile.
« Les tensions qui bouillonnaient sous la surface de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi ces dernières années ont finalement éclaté de manière brutale. […] La participation de 43 % de Renault dans Nissan représente la plus grande part de son résultat. Vu du Japon, l’entreprise française peut ressembler à un parasite tentant de prendre le contrôle de son hôte intrinsèquement plus fort. […] La question est de savoir si ce bain de sang suffira à calmer les tensions au sein du groupe. Ghosn, qui aura 65 ans dans quatre mois, s’est concentré l’année dernière sur la transformation de la structure du groupe, afin qu’il puisse avoir un avenir sans lui en tant que dirigeant. Cette tâche semblait presque impossible en raison des divergences entre l’État français qui dispose de beaucoup de droits de vote et une société japonaise qui produit l’essentiel de l’argent. » David Fickling
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