La Première ministre britannique, Theresa May, a annoncé lundi le report du vote prévu le lendemain à la Chambre des communes sur le projet d’accord de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Rejeté par les partis d’opposition, l’accord est également combattu par une centaine de parlementaires du Parti conservateur qu’elle dirige. Ils ont déclenché mercredi un vote demandant sa destitution, qui n’a toutefois pas abouti. Le Brexit est prévu le 29 mars 2019, avec ou sans accord.
Le Royaume-Uni a toujours entretenu une histoire tumultueuse avec la communauté européenne. Winston Churchill, Premier ministre britannique (1940-1945, 1951-1955), évoqua pourtant lui-même en 1946 la nécessité de créer « quelque chose comme les États-Unis d’Europe », mais sans inclure son pays dans cette idée. Le Royaume-Uni refuse d’ailleurs de participer en 1951 à la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier et en 1957 à la Communauté économique européenne (CEE), créant de son côté en 1960 l’Association européenne de libre-échange, avec notamment l’Autriche, la Norvège et la Suisse. Le Royaume-Uni intègre finalement la CEE en 1973, pour bénéficier de sa zone de libre-échange. Le pays freine ensuite les initiatives pour une intégration politique plus forte : il ne signe pas en 1985 les accords de Schengen permettant la libre circulation des personnes et obtient en 1992 de ne pas adhérer à la monnaie unique prévue par le traité de Maastricht, fondateur de l’UE.
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