Pour l’éditorialiste de La République des Pyrénées Jean-Michel Helvig, le mouvement des « Gilets jaunes », s’il souhaite vraiment représenter le peuple français, devrait se lancer en politique plutôt que de se laisser déborder par une minorité violente.
« Il y a un hiatus croissant entre le chiffre des manifestants et l’absolue conviction de représenter le peuple “souverain”, d’où ce refus péremptoire de toute forme de discussion avec un pouvoir sommé de se soumettre ou de se démettre. Faut-il rappeler que 50 000 manifestants, c’est deux à trois fois moins qu’une mobilisation nationale ratée de la CGT ? Un peu court pour incarner “le peuple”. […] Le mouvement des “Gilets jaunes” se distingue par sa visibilité, son inventivité, mais aussi l’audace accrue en son sein de minorités violentes, tout cela contribuant depuis près de deux mois à saturer les images et le son des médias et alimenter des commentaires sans recul. Le risque est que cette surprésence devienne indexée sur une surenchère de revendications non négociables et d’actes illégaux. Franchir le pas de l’entrée en politique éviterait peut-être aux “Gilets jaunes” d’être entraînés sur une pente de plus en plus glissante. » Jean-Michel Helvig
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