2 février 2019

On revient au début

Huawei, géant chinois des télécoms

L’exécutif américain a présenté lundi une série d’actes d’accusation visant le groupe de télécommunications chinois Huawei pour vol de propriété intellectuelle, commerce illégal avec l’Iran et blanchiment d’argent. La directrice financière du groupe et fille du fondateur a été arrêtée au Canada début décembre, à la demande des États-Unis, qui souhaitent son extradition. Fondé en 1987, moins de 10 ans après l’ouverture de la Chine au libéralisme économique, Huawei s’est imposé dans son pays avant de devenir un leader mondial, dont les liens avec le pouvoir chinois font l’objet de soupçons de la part de plusieurs pays.


À l’origine

Né en 1944 dans le sud de la Chine, de parents enseignants, Ren Zhengfei, ingénieur en génie civil, fonde Huawei Technologies en 1987. Il commence à fabriquer des équipements pour les opérateurs de télécommunications sans avoir d’attrait particulier pour le secteur, comme il l’explique lors de ses premières interviews à des médias internationaux en 2013, après avoir travaillé dans l’armée de 1974 à 1983 et adhéré au Parti communiste en 1978. Le siège de l’entreprise est situé à Shenzhen, une zone économique spéciale à proximité de Hong Kong, mise en place par le régime depuis l’adoption à partir de la fin des années 1970 d’une série de réformes économiques d’inspiration libérale. Huawei se concentre d’abord sur le marché intérieur chinois, en se développant en premier lieu dans les campagnes. L’entreprise revend des commutateurs téléphoniques, un type de matériel, importés de Hong Kong, puis commercialise ses propres produits. À partir de 1996, elle obtient le soutien du gouvernement qui lui attribue plusieurs contrats publics de télécommunications, notamment pour l’armée et les chemins de fer.

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