Alors que le Parlement examine une proposition de loi visant à donner aux préfets le pouvoir d’interdire à certaines personnes de manifester, l’avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation François Sureau dénonce dans Le Monde un texte qui empiète sur les libertés et dont l’application est à la merci des gouvernements [€].
« Ce texte n’a pas pour objet de mieux réprimer les auteurs d’actes violents après qu’ils les ont commis. Il établit en revanche un véritable contrôle administratif du droit de manifester. Si l’on est attaché aux libertés, on ne peut pas l’admettre. […] Ce qui est inquiétant, c’est que personne ne voit que le préfet ne “pense” pas par lui-même. Il pense ce que le gouvernement lui dit de penser. Il pensait hier du mal des “veilleurs” ou des gens de la Manif pour tous. Il pense aujourd’hui du mal des “gilets jaunes”. Il pensera demain du mal des macronistes, des juppéistes, des socialistes, que sais-je encore, quand l’extrême droite sera au pouvoir. » François Sureau
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