La Commission européenne a interdit hier le projet d’acquisition de l’entreprise française de transport ferroviaire Alstom par le groupe allemand Siemens, estimant que cette concentration aurait nui à la concurrence et aux consommateurs, en entraînant une hausse des prix. Rédacteur en chef aux Échos, David Barroux rappelle que la Commission européenne n’a fait qu’appliquer les règles que les Européens lui ont demandé de suivre et invite ces derniers à s’interroger sur ce qu’ils attendent de l’UE.
« Si ce veto nous semble injustifié, il conviendrait surtout de profiter des prochaines élections européennes pour imposer à l’Union qu’elle change de logiciel en regardant plus vers l’avenir que dans un rétroviseur. Mais voulons-nous vraiment qu’elle fasse de la constitution de champions européens une mission plus importante que la défense des intérêts du consommateur ? Serions-nous prêts à payer plus, pour défendre nos industriels et les usines qui vont avec ? Ou devrions-nous plutôt exiger de la Commission qu’elle soit surtout bien plus intraitable avec les industriels chinois qui peuvent, eux, s’unir et s’enrichir sur un marché domestique totalement verrouillé ? » David Barroux
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