Dans le cadre du grand débat national, Emmanuel Macron s’est déclaré plusieurs fois depuis mi-janvier favorable à la levée de l’anonymat sur Internet. Cofondateur d’une agence de conseil dédiée aux technologies et ancien conseiller du président de la République François Hollande, Romain Pigenel rappelle dans Libération les libertés associées à l’anonymat et les craintes que son interdiction soulèverait.
« Les contempteurs de l’anonymat – qui est en fait un pseudonymat – ne font jamais l’effort de se demander à quels usages il renvoie concrètement, par-delà le fantasme de l’immonde troll téléguidé par une puissance étrangère qui viendrait tourmenter l’honnête internaute à coups de théories du complot et de harcèlement organisé. S’ils faisaient cet effort, ils comprendraient, je l’espère, que l’horrible “anonymat” recouvre autant de libertés, et de possibilités, qu’il est en réalité urgent de défendre et de sanctuariser. […] Faut-il détailler, en outre, ce que pourrait faire un régime autoritaire d’un tel Internet, où toute expression serait immédiatement reliable à un individu clairement identifié ? » Romain Pigenel
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