Après l’échec des négociations entre syndicats et patronat sur l’assurance chômage, Emmanuel Macron a remis en cause jeudi le rôle des corps intermédiaires. Dans un ouvrage de 2004, l’historien Pierre Rosanvallon estimait qu’on ne pouvait « donner de stricte définition juridique ou sociologique des corps intermédiaires ». « Cette expression désigne de façon générale les diverses formes sociales ou politiques entre l’État et les individus (associations, syndicats, partis, collectivités locales, institutions diverses d’autorégulation de la société civile, etc.) », ajoutait-il. Le mot « corps » renvoie aux groupes professionnels de l’Ancien Régime. Après avoir été supprimés lors de la Révolution française, pour affirmer la nation comme un tout, ils ont de nouveau été autorisés avec la loi de 1884 sur la reconnaissance syndicale et celle de 1901 sur les associations. Certains responsables politiques, à l’image de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle de 2012, leur reprochent de faire « écran entre le peuple et le gouvernement », quand d’autres, tels que l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, estiment qu’ils sont « indispensables à la bonne santé de la République ».
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