Des journalistes algériens de la radio nationale ont adressé samedi une lettre à leur directeur, Chabane Lounakel, reprochant à leur direction d’avoir passé sous silence les manifestations ayant eu lieu la veille dans le pays, en réaction à la candidature du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, à un cinquième mandat. « Nous refusons le traitement exceptionnel dérogatoire imposé par la hiérarchie au profit du président », écrivent-ils. « Nous sommes le service public et non des journalistes étatiques », ajoutent-ils. La rédactrice en chef de la radio francophone publique Chaîne 3, Meriem Abdou, a annoncé samedi qu’elle démissionnait de ses fonctions d’encadrement pour protester contre ce choix de ne pas parler des manifestations. Abdelaziz Bouteflika, 81 ans, dirige l’Algérie depuis 1999. Très affaibli depuis un accident vasculaire cérébral en 2013, il ne s’exprime plus en public.
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