L’AKP, le parti du président turc, Recep Tayyip Erdogan, a remporté hier les élections municipales, mais a perdu le pouvoir dans plusieurs grandes villes du pays, dont Ankara et Istanbul, selon des comptages quasi définitifs. Pour le journaliste du quotidien allemand Die Zeit Michael Thumann, cette défaite démontre un essoufflement de la politique d’Erdogan et de son parti.
« La faiblesse de l’AKP, qui se dessinait depuis déjà quelque temps, l’a désormais conduit à perdre le pouvoir pour la première fois dans les grandes villes du pays. Le président est conscient de la vulnérabilité de son parti usé par le pouvoir, c’est pourquoi il a joué durant la campagne sur les registres guerriers et manipulateurs. […] Le mécontentement de la moitié des Turcs contre le régime personnel du président et contre le chaos administratif après deux ans d’épuration politique est trop grand. La colère de nombreux habitants face au prix élevé des biens alimentaires et à la dépréciation de leurs revenus est trop profonde. […] Peu importe ce que fera Erdogan : son parti est touché et il ne pouvait plus le préserver. L’AKP qui semblait inébranlable n’est plus intact. » Michael Thumann
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