Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a déclaré vendredi que les ONG de secours en mer des migrants avaient « pu se faire complices » des passeurs. Le directeur du journal La Croix, Guillaume Goubert, estime que le ministre doit prouver ce qu’il affirme et démontrer également qu’il lutte contre les réseaux de passeurs.
« Il y a une limite que les ONG ne doivent pas franchir, celle d’être en contact direct avec des passeurs. Ensuite, les condamner parce qu’elles patrouillent pour sauver des vies, ce serait comme reprocher au Samu social de marauder la nuit dans les villes pour venir à l’aide des sans-abri. Dans les deux cas, il s’agit d’un simple devoir d’humanité. Le devoir des autorités politiques est différent. Il faut qu’elles luttent contre les réseaux des passeurs et les complicités qui les entourent, y compris à haut niveau politique dans les pays de départ. Et dans ce domaine, rien n’indique que de véritables initiatives soient prises. Si, de ce côté, le ministre de l’Intérieur a des informations à rendre publiques, sa parole sera la bienvenue. » Guillaume Goubert
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