« Toute synthèse paraîtra toujours un peu réductrice », a mis en garde hier le Premier ministre, Édouard Philippe, en présentant le résultat des contributions au grand débat national organisé à l’initiative du gouvernement du 15 janvier au 15 mars. Pour les journalistes de Mediapart, Romaric Godin et Ellen Salvi, il a cependant utilisé cette synthèse pour justifier la politique de l’exécutif [€].
« Rien ne permet de dire que cette consultation de deux mois et la synthèse qui en a été faite lundi 8 avril traduisent la volonté des Français. […] Au moment de dire ce qu’il avait finalement retenu de la restitution de la consultation, le Premier ministre a tout simplement abandonné ses précautions. Et enchaîné les généralités : “les Français veulent…”, “les Français savent…” […] Ce glissement sémantique est tout sauf anodin, car il traduit la volonté explicite du gouvernement de généraliser les résultats du “grand débat” pour légitimer les futures décisions, qui seront dévoilées mi-avril par le président de la République. Les choses sont bien faites puisque, en matière économique et sociale, le chef du gouvernement s’est justement trouvé rassuré dans ses choix par l’exercice. » Romaric Godin et Ellen Salvi
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