« Nous rebâtirons la cathédrale de Notre-Dame plus belle encore et je veux que cela soit achevé d’ici cinq années », a déclaré mardi soir Emmanuel Macron dans une allocution télévisée. Éditorialiste aux Échos, Jean-Francis Pécresse déplore une option qui privilégiera l’industrie plutôt que l’artisanat.
« Reconstruire Notre-Dame de Paris en cinq ans est un choix politique, c’est aussi un choix économique. Celui de préférer l’industrie à l’artisanat. En s’engageant, mardi soir, à mener tambour battant ce gigantesque chantier de restauration, le chef de l’État a implicitement opté pour le recours à la rapidité des procédés industriels plutôt qu’à la lenteur de la main d’œuvre. […] La nécessité absolue de rouvrir grand les portes de Notre-Dame lors des JO ne saute pas aux yeux, mais elle peut s’entendre. Sauf si elle doit s’accomplir au détriment de la qualité des projets ou d’un savoir-faire dans la restauration du patrimoine qui tient de l’exception culturelle. Car, pour tenir des délais aussi serrés, le maître d’œuvre n’aura d’autre choix que de faire travailler des groupes de construction, compétitifs et performants, seuls capables de livrer les matériaux composites ou métalliques indispensables à la rapidité du chantier. » Jean-Francis Pécresse
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