Jean-Marie Delarue, nommé le 10 avril président de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, une autorité administrative indépendante, estime dans un entretien au Monde [€] que les libertés fondamentales sont en « très mauvais état » en France.
« En apparence, nous sommes un État de droit, et l’on s’en flatte assez, nous avons un corpus juridique étoffé, des juges chargés de protéger nos libertés… En apparence, rien de tout ça n’est menacé. Dans la réalité, c’est autre chose. Au nom de la sécurité, toutes nos libertés le sont. […] On installe une distinction entre le Français ordinaire, qui a tous les droits, et le Français suspect, qui a droit à des procédures particulières, à des juges particuliers… Cette dernière catégorie ne cesse de s’élargir. D’abord les musulmans avec l’état d’urgence permanent, puis les “Gilets jaunes”, avec la loi dite “anticasseurs”. Désormais, il suffit de se trouver dans les environs d’une manifestation pour devenir un Français suspect faisant l’objet de mesures extraordinaires, comme des fouilles. » Jean-Marie Delarue
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