Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté hier le recours de l’athlète sud-africaine Caster Semenya contre un règlement de la Fédération internationale d’athlétisme obligeant les athlètes produisant naturellement un taux élevé de testostérone à prendre un traitement pour le faire baisser dans un but d’équité sportive. Il a toutefois émis des réserves sur son application pratique. Chroniqueuse sportive pour le quotidien américain USA Today, Nancy Armour juge ce règlement risqué.
« Semenya, une double championne olympique du 800 mètres qui enflamme la piste chaque fois qu’elle pose le pied dessus, est supposée intersexuée. Elle n’a pas choisi cet état, pas plus que le nageur Michael Phelps n’a choisi son envergure démesurée ou l’athlète Usain Bolt ses jambes considérablement longues. […] Nous ne pouvons pas acclamer les avantages biologiques qu’ont une partie des athlètes – comme Phelps – tout en pénalisant ceux d’une autre partie. Chaque corps est différent et essayer d’analyser ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas, quel pourcentage du succès est génétique et quelle part est due à l’entraînement, à l’alimentation et à la détermination, nous emmènera sur une pente dangereuse. » Nancy Armour
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