4 mai 2019

On revient au début

La formation des hauts fonctionnaires

Emmanuel Macron s’est dit favorable la semaine dernière à la suppression de l’École nationale d’administration (ENA) et des « grands corps » de hauts fonctionnaires. Frédéric Thiriez, ancien président de la Ligue de football professionnel, a été chargé d’élaborer des propositions « sur la sélection, la formation et le déroulement de carrières dans la haute fonction publique ». La grande école concentre plusieurs critiques, en particulier un manque de diversité des recrues et le développement d’un esprit de caste.


À l’origine

Pour permettre la création d’un réseau routier national en France, Philippe d’Orléans, régent du Royaume, crée en 1716 le corps des ingénieurs des Ponts et chaussées. Les corps de métier les plus prestigieux de la fonction publique, ceux que l’on appelle traditionnellement les « grands corps », apparaissent après la Révolution. Le corps des Mines est créé en 1794, en même temps que l’École polytechnique, qui permet d’y accéder. Le Conseil d’État est fondé en 1799, la Cour des comptes en 1807 et l’Inspection générale des finances en 1816. Ces derniers sont aujourd’hui les trois grands corps administratifs. « L’utilisation de concours pour intégrer les corps de la fonction publique, y compris les plus enviés, se généralise à la fin du XIXe siècle, mais les grands corps organisent alors eux-mêmes ces concours. La place de la cooptation reste très importante », explique à Brief.me Jean-Michel Eymeri-Douzans, professeur à Sciences Po Toulouse et auteur du livre « La Fabrique des énarques ».

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