Frédéric Le Plaine, professeur de philosophie et président de l’Acireph, une association souhaitant réformer l’enseignement de cette matière, estime dans Libération que l’épreuve de philosophie au baccalauréat, qui se déroulera lundi, nourrit les inégalités entre élèves.
« Cette année encore, des dizaines de milliers de candidats vont tomber sur des sujets de philosophie auxquels ils n’auront pas été préparés et sur lesquels ils n’auront rien d’intéressant à dire. Ce n’est pas de leur faute : les programmes de philosophie sont beaucoup trop vastes pour qu’on puisse espérer former sérieusement les élèves, et surtout les évaluer correctement. […] Les plus chanceux pourront mobiliser des connaissances pertinentes, apprises dans leurs cours, qui leur permettront de mener une réflexion un peu solide ; mais compte tenu de la diversité illimitée des sujets de baccalauréat, ils seront bien peu. Ainsi, cette année encore, une autre minorité, socialement favorisée celle-là, brillera par son capital culturel et son aisance rhétorique, et sortira du lot de la médiocrité en mobilisant des qualités qui n’auront rien à voir avec les cours de philosophie. » Frédéric Le Plaine
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