Les enseignants qui se sont mis en grève pour la surveillance des épreuves du bac réclament notamment une revalorisation de leur salaire. Hippolyte d’Albis, directeur de recherche au CNRS et professeur à l’École d’économie de Paris, estime dans Les Échos que cette revendication se justifie lorsqu’on examine certains indicateurs économiques.
« Regardons concrètement la question : un professeur des écoles – soit un fonctionnaire recruté par concours avec au minimum une licence – gagne, après dix ans d’expérience, environ 2 000 euros net par mois ; cela signifie que 93 % des cadres du privé gagnent plus que lui. […] Plus globalement, la part de la dépense publique destinée à l’éducation dans le PIB s’est effondrée depuis vingt ans, passant de 6,3 % en 1997 à moins de 5,4 % en 2017, alors même que le nombre d’élèves a légèrement augmenté. […] Avec près de 900 000 enseignants, accorder l’équivalent d’un treizième mois coûterait environ 2,7 milliards d’euros. C’est évidemment beaucoup, mais cela reste inférieur aux 10 milliards mobilisés par la loi du 26 décembre 2018 pour répondre à la crise sociale. Surtout, il est plus que temps de définir clairement des priorités budgétaires et la liste des dépenses publiques qui sont moins importantes que l’éducation est bien longue. » Hippolyte d’Albis
Inscrivez-vous pour poursuivre votre lecture !
Essayez gratuitement Brief.me pendant 30 jours.
Sans engagement ni carte bancaire.
Trier par :