Lors de la présentation du rapport annuel de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) le 13 juin, sa directrice, Brigitte Jullien, a affirmé que son service ne recevait « aucune instruction de la part du ministre de l’Intérieur ». Dans Le Monde, Sebastian Roché, directeur de recherche au CNRS, estime que l’indépendance ne se réduit pas au fait de ne pas recevoir d’instruction du ministre (€).
« Le directeur de l’IGPN est nommé par l’exécutif, les agents y sont affectés par le ministère de l’Intérieur et leurs carrières en dépendent. […] En matière d’indépendance, on doit pouvoir faire mieux. […] Au Danemark, l’Autorité indépendante pour les plaintes à l’encontre de la police, qui a été créée en 2012, est dirigée par un bureau composé d’un juge, d’un avocat, d’un professeur de jurisprudence et de deux membres du public. Elle dispose d’enquêteurs. Isoler l’organe de l’influence directe et indirecte de l’exécutif, de la hiérarchie policière, donner un rôle aux personnels non policiers (pour échapper aux normes informelles de la profession), voilà les critères en vigueur. » Sebastian Roché
Inscrivez-vous pour poursuivre votre lecture !
Essayez gratuitement Brief.me pendant 30 jours.
Sans engagement ni carte bancaire.
Trier par :