À l’issue des élections européennes défavorables à sa formation, Syriza (gauche), le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a convoqué des élections législatives anticipées qui auront lieu ce dimanche. Éditorialiste aux Échos, Jacques Hubert-Rodier estime que son électorat n’a pas suivi le changement de ligne qu’il a effectué une fois arrivé au pouvoir.
« Une grande fraction de son électorat ne lui a pas pardonné sa volte-face de 2015 lorsque, pour ne pas rompre avec les créanciers de la Grèce, il avait accepté un plan d’austérité. Les mesures plus sociales des derniers mois, avec notamment la hausse du salaire minimum, sont arrivées trop tard et sont bien insuffisantes. Car Tsipras est aujourd’hui lâché par une classe moyenne lourdement imposée mais qui n’a pas bénéficié – encore ? – de la reprise économique. […] Le populisme incarné par Syriza a pu accéder au pouvoir en dénonçant pêle-mêle le FMI, l’Union européenne ou les élites. Mais la dure réalité, celle du pouvoir, s’est imposée rapidement, prenant le pas sur les incantations. C’est ce qu’a compris Alexis Tsipras, même s’il en fait aujourd’hui politiquement les frais. » Jacques Hubert-Rodier
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