Une centaine de livreurs de repas ont manifesté à Paris mercredi, pour dénoncer la nouvelle grille tarifaire de la plateforme britannique Deliveroo. Dans un éditorial non signé, Le Monde appelle l’État à mieux protéger ces travailleurs.
« Les livreurs n’ont ni la liberté des employeurs ni la sécurité des employés sous contrat. Ils sont livrés à eux-mêmes, avec une protection sociale très faible. Sur le papier, la rémunération brute peut être supérieure au Smic horaire mais, une fois qu’ont été retranchés la cotisation au régime social des indépendants et le coût des outils de travail – le smartphone avec un forfait internet, le vélo ou le scooter et son entretien –, la somme qui va être touchée par celui qui remplit des tâches pour Deliveroo est amputée de 40 %. […] La fronde intermittente des livreurs est de bien faible ampleur. Il peut difficilement en être autrement, alors qu’il s’agit d’une population atomisée. Les 11 000 coursiers à la tenue de travail turquoise de Deliveroo sont en concurrence les uns avec les autres. […] On ne peut pas se résigner à accepter ces zones de non-droit social, dans un pays qui se glorifie, à juste titre, d’avoir un modèle social globalement protecteur. »
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