Chroniqueur pour Libération, Daniel Schneidermann estime que certains des propos tenus par les présidents américain et brésilien, Donald Trump et Jair Bolsonaro, illustrent une ère de la communication politique où l’irrationalité peut l’emporter.
« Trump, Bolsonaro sont les manifestations les plus sidérantes de la communication politique post-propagande, post-fake news, et qu’on ne peut appeler autrement que : bullshit (en français, “portnaouak”). Contrairement à la propagande, ou même aux fake news, le bullshit n’entretient plus de rapport de masquage, d’inversion, de dissimulation envers la vérité. Il n’entretient plus de rapport du tout. Il s’en fiche. […] Si un certain nombre de leurs électeurs les ont élus malgré leur tendance au bullshit, il ne faut pas éliminer l’hypothèse que d’autres les aient élus pour cette raison. […] Il est possible que Trump ou Bolsonaro soient le visage de l’avenir, parce que face à la catastrophe qui vient, le déni blagueur et provocant est l’option la plus naturelle. Sans doute les civilisations, les espèces au bord de la disparition offrent-elles les mêmes exemples de comportements erratiques, irrationnels, ne se souciant plus d’efficacité, ni même de survie. » Daniel Schneidermann
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