La reine Elizabeth a approuvé hier la demande de suspension du Parlement demandée par le Premier ministre britannique, Boris Johnson, pour limiter les discussions sur le Brexit. Dans Le Figaro, le professeur de droit public Aurélien Antoine juge que cette manœuvre est un joli coup politique [€].
« Selon nous, la stratégie du Premier ministre ne saurait être qualifiée d’anticonstitutionnelle avec certitude. Primo, le Parlement se réunira quand même avant le 31 octobre à deux reprises : début septembre et à partir du 14 octobre. Secundo, au printemps dernier, les parlementaires avaient déjà eu des opportunités de s’entendre sur des alternatives au no deal ou à l’accord conclu avec l’UE par Theresa May en novembre 2018. Ils n’y sont jamais parvenus. […] S’il ne se prémunit certes pas totalement d’un échec en cas d’entente entre ses détracteurs, force est d’admettre à contrecœur que Boris Johnson a bien fomenté son coup politique et constitutionnel. Un succès lui permettrait de revenir vers les Européens et leur affirmer que son Parlement n’est plus en mesure de barrer la route à un no deal. La balle serait dans le camp de l’Union européenne si ses dirigeants souhaitent l’éviter. » Aurélien Antoine
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