En Tunisie, le juriste sans parti politique Kaïs Saïed et l’homme d’affaires Nabil Karoui ont remporté le premier tour de l’élection présidentielle organisé dimanche, devançant les favoris du scrutin. Journaliste au Monde, Frédéric Bobin voit dans leur qualification une preuve de la normalisation démocratique du pays [€].
« L’heureuse nouvelle est assurément que la démocratie électorale se normalise en Tunisie. Les Tunisiens votent désormais dans un cadre pacifique, dénué de coercition et transparent. […] Une autre facette de cette “normalisation démocratique” de la Tunisie est qu’elle est sujette, elle aussi, au vote protestataire qui ébranle ces dernières années les vieilles démocraties. En consacrant la victoire des “outsiders”, M. Saïed et M. Karoui, et la défaite des candidats issus de l’establishment – l’islamo-conservateur Abdelfattah Mourou (12,9 %), le ministre de la Défense Abdelkrim Zbidi (10,7 %) et le chef du gouvernement Youssef Chahed (7,4 %) –, le scrutin installe la Tunisie dans le cycle du “dégagisme” dans lequel sont entrés les régimes pluralistes d’Europe (Italie, Royaume-Uni…) et des Amériques (États-Unis, Brésil…). » Frédéric Bobin
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