À la suite de l’incendie de l’usine Lubrizol survenu le 26 septembre à Rouen, le gouvernement a déclaré que les résultats d’analyses ne soulevaient pas de problème, tout en prenant la décision de détruire des denrées alimentaires. Dans Slate.fr, le journaliste Jean-Yves Nau souligne les limites de la crédibilité politique dans un tel contexte.
« On observe ainsi en direct, et pour la première fois de cette manière en France, à un début de faillite de ce qui avait été mis en place avec succès à la fin du siècle dernier dans le cadre de l’affaire de la vache folle : parallèlement au principe de précaution, la séparation théorisée de l’évaluation scientifique du risque et de la gestion politique de ce dernier. Il y a bien sûr, aujourd’hui, l’invraisemblable cacophonie gouvernementale et l’absence totale de maîtrise de la communication de l’exécutif. Mais plus généralement, l’incendie de Rouen démontre que cette séparation entre l’évaluation du risque et sa gestion est devenue impossible, du fait notamment des réseaux sociaux et des perturbations majeures qu’ils induisent dans le champ politique. La situation peut vite devenir inextricable et ingérable pour l’exécutif, prisonnier d’une transparence qu’il promet sans pouvoir l’offrir dans l’instant. » Jean-Yves Nau
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