Le gouvernement a présenté lundi le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020. Il prévoit que son déficit se creusera à nouveau en 2019, à hauteur de 5,4 milliards d’euros, alors qu’il avait été annoncé comme excédentaire il y a un an. Créée en 1945, la Sécurité sociale a connu son premier déficit 30 ans plus tard, une situation qui a perduré et contre laquelle les gouvernements successifs ont tenté d’agir avec différentes réformes.
La Sécurité sociale a été créée en 1945. L’objectif était d’assurer les travailleurs et leurs familles « contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain », selon l’ordonnance ayant donné lieu à sa création. La Sécurité sociale est divisée en quatre « branches » autonomes qui constituent le régime général : la branche maladie (prise en charge des soins et médicaments), la branche accidents du travail et maladies professionnelles (indemnisation des personnes qui en sont victimes), la branche vieillesse (versement des pensions de retraite) et la branche famille (allocations familiales). À côté du régime général existent également le régime agricole, celui des indépendants, ainsi que des régimes spéciaux, par exemple pour les agents de la SNCF ou les militaires. Le déficit de la Sécurité sociale comprend celui du régime général ainsi que celui du Fonds de solidarité vieillesse, créé en 1993, qui verse notamment le minimum vieillesse. Le « trou » de la Sécurité sociale, également appelé « dette sociale », correspond à l’accumulation des déficits enregistrés année après année.
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