Au lendemain d’une manifestation ayant rassemblé plusieurs centaines de milliers de Libanais contre la corruption, le Premier ministre du pays, Saad Hariri, a annoncé aujourd’hui plusieurs mesures, dont la réduction de moitié des salaires du président, des ministres et des parlementaires. Dans le quotidien L’Orient-Le Jour, Karim Émile Bitar, directeur de l’Institut d’études politiques de l’université Saint-Joseph de Beyrouth, critique le système politique libanais, mais se réjouit du développement d’une société civile engagée.
« Les Libanais ont tiré les leçons des erreurs du passé. […] Les associations civiques commencent à se faire entendre et à exercer une réelle pression sur un système à bout de souffle. Elles parviennent à imposer une transparence sur des sujets sensibles comme le pétrole, le gaz et l’électricité, elles poussent les projets de réforme judiciaire. La diaspora libanaise est plus mobilisée que jamais et prête à soutenir les figures indépendantes et réformatrices. Parallèlement, la renaissance de partis politiques laïcs et réformateurs, voulant en finir avec le suivisme, le confessionnalisme, le féodalisme et le clientélisme, pourrait faire tache d’huile. » Karim Émile Bitar
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