16 novembre 2019

On revient au début

Trente ans de privatisations en France

Depuis la semaine dernière, les investisseurs particuliers peuvent acquérir des actions de la Française des jeux, qui possède le monopole de la loterie nationale, avant son entrée en bourse prévue le 21 novembre. L’État, qui détenait 72 % du capital de l’entreprise, va en céder 52 %, conduisant à sa privatisation. Les premières grandes opérations de privatisation ont débuté en France à la fin des années 1980.


Le concept

Une privatisation consiste, pour un État, à transférer au secteur privé la propriété de la majeure partie du capital d’une entreprise publique. Cette opération peut être réalisée par une introduction en bourse ou par la revente d’actions. La privatisation est le mouvement inverse de la nationalisation. « À l’issue de la crise de 1929, il y a eu dans le monde et en particulier en France un sentiment anticapitaliste très fort, avec une réticence envers les grands groupes créés au début du XXe siècle », explique à Brief.me Emmanuelle Auriol, professeure à la Toulouse School of Economics et membre du Cercle des économistes, un cercle de réflexion. Cela s’est traduit par la nationalisation d’entreprises gérant des infrastructures pour répondre aussi plus efficacement aux besoins de reconstruction de l’après-guerre. Mais avec la crise économique des années 1970 et la montée de l’inflation, « le rôle de l’État dans la vie économique a été remis en cause, entraînant un mouvement de privatisation ».

Inscrivez-vous pour poursuivre votre lecture !

Essayez gratuitement Brief.me pendant 30 jours.
Sans engagement ni carte bancaire.

J’ai déjà un compte