Une enquête du Consortium international des journalistes d’investigation a dévoilé dimanche des documents classifiés du régime chinois révélant les méthodes mises en œuvre depuis 2017 pour surveiller et interner les populations musulmanes du pays, dont les Ouïghours. Plus de 1,5 million des 10 millions de Ouïghours sont détenus dans les « centres de formation et de rééducation », tels que le régime les qualifie, selon le chercheur allemand Adrian Zenz, spécialiste de la Chine. Depuis l’annexion par la Chine au XVIIIe siècle de la région du Xinjiang, où vivent principalement les Ouïghours, la dénonciation des discriminations subies et la montée des velléités indépendantistes ont fait face à une répression de plus en plus forte du pouvoir.
Les Ouïghours, un peuple disposant de ses propres langue et culture, sont majoritairement de confession musulmane. Ils représentent la première population turcophone qui se sédentarise, à partir du IXe siècle, sur un territoire baptisé Turkestan oriental aujourd’hui situé dans le nord-ouest de la Chine, frontalier avec huit autres pays (voir carte). D’autres peuples y vivent, comme les Hui, aussi musulmans. La région est annexée au XVIIIe siècle par l’empire chinois Qing, qui la baptise Xinjiang, ce qui signifie « nouvelle frontière ». Des velléités indépendantistes émergent alors en raison de discriminations à l’égard des musulmans, tandis que l’immigration de l’ethnie chinoise majoritaire, les Han, y est encouragée. Ces velléités se renforcent après la fin de la dynastie Qing en 1911 et deux soulèvements aboutissent l’un comme l’autre à la proclamation temporaire d’une république du Turkestan oriental, sur un territoire restreint, en 1933 et en 1944. L’arrivée des communistes au pouvoir en Chine en 1949 donne lieu à la création en 1955 de la région autonome ouïghoure du Xinjiang, la plus grande région chinoise.
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