Près de 400 personnes ont été blessées à Beyrouth (Liban) dans des affrontements samedi soir entre manifestants et forces de l’ordre, selon les bilans de la Croix-Rouge libanaise et de la défense civile. Journaliste au quotidien francophone L’Orient-Le Jour, Émilie Sueur estime que la radicalisation de certains manifestants s’explique par la violence économique et politique à laquelle la population est confrontée.
« La violence qui s’exprime, ces derniers jours, dans le cadre du mouvement de protestation, est le reflet d’une violence bien plus large subie par les Libanais. Violence économique, alors que la crise touche de plein fouet tant de Libanais dont les salaires ont été amputés quand ils n’ont pas, purement et simplement, perdu leur emploi. Violence de l’inflation, qui monte autant que la valeur de la monnaie nationale dégringole. Violence des restrictions bancaires qui contraignent les déposants à mendier un accès, limité, à leurs économies, fruit d’une vie de travail et quasi seule ressource de survie dans un pays dépourvu de filet social digne de ce nom. Violence, enfin, exercée par une classe politique qui reste éhontément sourde aux revendications et tourments du peuple. » Émilie Sueur
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