Luigi Di Maio a annoncé mercredi sa démission de la direction du Mouvement 5 étoiles (M5S), qui gouverne l’Italie en coalition avec le Parti démocrate, une formation de centre gauche. Journaliste pour le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, Stefan Ulrich y voit la conséquence du manque de ligne politique claire du mouvement.
« Le sort de Di Maio, qui – pour le moment – reste ministre des Affaires étrangères, est emblématique de celui de tout le Mouvement 5 étoiles. Dans leur lutte contre l’establishment, les politiques de métier et les “élites”, les membres du M5S courent le risque de disparaître comme des étoiles filantes. Leur arbitraire idéologique – une force dans l’opposition – devient une faiblesse au pouvoir. Ils se sont d’abord alliés avec la droite, puis avec la gauche ; ils fulminent contre l’Europe puis jouent l’apaisement ; ils se montrent tantôt favorables, tantôt opposés aux réfugiés. Les électeurs se détournent d’eux. Et Di Maio, 33 ans, qui présentait son inexpérience comme une vertu, prend conscience de la vitesse à laquelle une personnalité politique devient obsolète en Italie aujourd’hui. » Stefan Ulrich
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