Le président des États-Unis, Donald Trump, a présenté mardi soir, en présence du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, un plan de paix pour le Proche-Orient. L’éditorialiste du Monde Alain Frachon juge qu’il s’agit d’un cadeau empoisonné fait à Israël [€].
« La vraie question que pose le plan est de savoir si pareil document fait de Donald Trump un “ami” d’Israël, comme le jure M. Netanyahou. La réponse est non. Parce qu’il y a des cadeaux empoisonnés. Il autorise l’État hébreu à placer sous sa souveraineté plus d’un tiers de la Cisjordanie : la vallée du Jourdain et toutes les colonies israéliennes de l’espace cisjordanien. […] Au bout de cette logique, il n’y a plus qu’un seul État entre la Méditerranée et le Jourdain, un État comptant autant d’Israéliens juifs que de Palestiniens. Israël a le choix : ne plus être un État démocratique en pratiquant une forme d’apartheid ; donner le droit de vote à tout le monde et former une entité étatique binationale où les juifs ne seront pas nécessairement majoritaires. Dans un cas comme dans l’autre, c’est la fin du rêve sioniste. “Les colonies sont un cancer”, disait l’ancien Premier ministre Yitzhak Rabin. » Alain Frachon
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